Ma naissance ainsi que mon enfance se passèrent très bien. Je coulais sous l'amour que mes parents m'offraient. A l'école, je me faisais très facilement des amis, étant à l'écoute et très gentille envers eux. J'étais une sage enfant généreuse malgré le fait que j'étais enfant unique à ce moment-là, mes parents ne voulant qu'un seul enfant.

Alors qu'on laisse sous-entendre que j'ai et que j'aurai une vie heureuse et pleine d'amour, un incendie chamboula tout. Du haut de mes 13 ans, j'appris la mort de mes parents et de mon chat qui habitaient mon coeur depuis ma naissance. Et c'est en ruine mais surtout en cendre que je retrouvai ma maison. Quand ma  tante vint me serrer dans mes bras, en pleurs, je ne pus seulement lui rendre son étreinte. Pas même pleurer, pas même broncher. Et c'est à ce moment que je me suis promise de ne jamais pleurer. Mais surtout, de ne jamais croire en Dieu.  

Ma tante était très proche de ma famille, d'entant. Elle prit la responsabilité de m'adopter. Elle comptait également sur l'aide de mes deux cousins pour m'aider à surmonter cette  catastrophe. Ceux-ci avaient 16 et 18 ans, à ce moment là. Ils me donnaient de l'amour, du réconfort. Mais ce n'est pas ce qui m'empêcha de changer. Alors que je respirais la gentillesse étant enfant, j'enchaînais à ce moment-là les bêtises, les sorties  et les problèmes alors que je n'avais même pas 14 ans. Mon plus grand cousin -ayant pris le rôle du grand frère- voulut me changer les idées. Il voyait très bien que je sombrais peu à  peu. Ayant lui-même sombré dans l'alcool  il  y a quelques années, il avait peur que je fasse la même chose. (Même si, à ce moment de sa vie, il était plus âgé que moi.) Durant les vacances de Pâques, il décida de m'emmener au Maroc, à Rabat. Je voyageais beaucoup avec mes parents. J'avais pu faire divers pays, passant de l'Autriche à la Norvège mais jamais au  Maroc. Et ça, ça me réjouissait terriblement même si j'appréhendais un peu mon voyage en tête-à-tête avec mon grand cousin.

Lors de mon séjour dans ce pays chaud, je pus faire la connaissance d'un garçon. Grand, musclé et ténébreux. Il avait des airs mauvais même s'il semblait tendre à l'intérieur.  Même si je savais que je ne restais ici que pour une semaine, je ne pus m'empêcher de me lier d'amitié avec ce garçon. Il était du même avis, apparemment, et nous ne tardâmes pas à échanger nos adresses sous le regard soucieux de mon grand cousin. Il était très protecteur envers sa nouvelle petite soeur (c'est à dire; moi.) et n'était pas très enchanté du fait que je liais d'amitié avec un garçon qui pouvait être un de ses amis vu l'âge qu'il avait. J'haussais les épaules, ignorant ses remarques et tombant amoureuse malgré moi de ce beau garçon. Comment on appelle, ça? Ah oui, un coup de foudre. Je crois bien avoir eu un coup de foudre en voyant ses yeux en amande, ses longs cils et son sourire en coin. Son air badboy, sa veste en cuir et ses amis pas très fréquentable. Ce n'était pas avec peine que je quittais Rabat. On s'était promis de rester en contact. Une promesse c'est sacré, non?

Alors que les vacances de juillet étaient entamées depuis quelques jours, ma tante et un de ses fils décidèrent de partir voir de la famille. Ce n'était pas très loin, à Londres je crois. Ils me confièrent la maison, à moi et à mon cousin même si celui-ci passait + de temps chez des amis qu'ici à me surveiller. Et alors que regardais la télé, quelqu'un sonna à la porte. Je marchai jusqu'à celle-ci, lentement,  ouvrant la porte sur un ténébreux. Sans que je ne puisse dire quoique ce soit, ses lèvres vinrent se coller aux miennes et c'est ainsi que ce beau jeune homme devint le mien.

Ma relation avec  marchait bien même si nous ne vivions pas dans la même ville. Il faisait les allés-retours grâce à sa bagnole de choc. A mes 15 ans, ma tante décida d'emménager à Londres pour certaines raisons. Cela me réjouissait; j'allais quitter les regards de pitié que m'adressaient mes camarades de classe ou encore mes professeurs trop gentils qui n'osaient pas faire de commentaires sur mon comportement. Tout ça parce que mes parents étaient morts. Alors que je décidai de démarrer une nouvelle vie, un bouclé arriva dans celle-ci. Il était un peu con. Même si il  avait un an de plus que moi, il me paraissait très gamin mais surtout idiot. J'appris malgré moi à le connaître. Et c'est par la suite que je fus très contente d'avoir accepté de faire sa connaissance. Car grâce à cette amitié, j'avais gagné un  meilleur ami. Il m'aida à oublier mes parents. Ses débilités, ses bêtises mais surtout ses gamineries me faisaient rire et m'aidaient à reprendre le sourire. Je ne m'ouvrais pas beaucoup aux autres. Mon caractère s'était affirmé mais en sa compagnie, tout s'envolait et je reprenais mon petit sourire mignon et ma gentillesse d'enfant.

Je divisais mon temps libre en deux. L'un pour mon meilleur ami, l'autre pour mon petit-ami. Je ne tardai pas à offrir tout mon temps à mon meilleur amie. Après deux ans avec mon copain, nous avions fini par nous quitter. D'un commun accord? Je dirai oui  même si ce n'était pas le cas. Le jeune homme me trompa lors d'une soirée trop arrosée à laquelle il avait participé. Et il trouva ça malin de me tromper avec son meilleur ami. Avec un garçon. Je vécus très mal la tromperie auquel j'avais eu droit. Je passais de soirée en soirée. Même si je pensais éprouver de légers sentiments pour tel ou tel garçon, je ne m'attardais pas sur ces potentiels briseurs de coeurs. Je comprenais petit à petit que je devais un fardeau pour ma tante. Enfin, elle ne me le dit pas réellement. Mais à la vue de mes bêtises, je préférais les faire ailleurs. Un soir, alors que je surfais sur internet, je trouvai la fiche du pensionnat de Miami. Même s'il était stricte, même si la déco était vieillotte et même si la tronche du directeur faisait peur, je décidai par envoyer ma demande. Et très vite, je reçus la lettre qui me confirma mon entrée là-bas.

Alors alors, je m'appelle Noémie, je suis en 3ême. Je déteste les cours et voili voilou (:

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